Prix du patrimoine et du matrimoine de Liège

Projet P4

« COMME TOMBÉES DU CIEL, LES COULEURS IN SITU ET EN MOUVEMENT »

Gare des Guillemins - 4000 Liège

Commanditaire

Groupe Uhoda

Intervenant

Daniel Buren

Catégorie du projet

Éléments ponctuels

Du 15 octobre 2022 au 15 juin 2024, à l’initiative du groupe Uhoda, qui a réalisé ce projet, la Gare de Liège-Guillemins est le support d’un grand chantier artistique : une œuvre monumentale et temporaire de Daniel Buren, l’un des artistes français les plus reconnus sur la scène internationale. Conçue en rapport avec l’architecture de Santiago Calatrava, l’œuvre, intitulée « Comme tombées du ciel, les couleurs in situ et en mouvement », se déploie sur l’ensemble des verrières de la gare, à travers un jeu de couleurs. Ce projet artistique monumental sera sans cesse mouvant selon la lumière du jour, les heures et les saisons. Avec ce geste, l’artiste métamorphose la gare et invite le public à renouveler son regard sur cette architecture, sur les possibilités poétiques du quotidien, à la découverte d’expériences inattendues. « Comme tombées du ciel, les couleurs in situ et en mouvement » s’appuie sur la voûte principale et les deux casquettes latérales de la gare. Daniel Buren aime voir son travail comme un « emprunt du paysage », tiré de l’expression japonaise « Shakkei ». Pour un laps de temps défini, le travail de l’artiste et celui de l’architecte forment un tout. Empruntant ce sur quoi et avec quoi l’œuvre existe. La disposition des couleurs en damier permet aux visiteurs de contempler de manière concomitante l’évolution du ciel et celle des projections de couleurs. Leur permettant de découvrir et comprendre le rapport entre la lumière et la projection colorée. Une immersion totale dans la couleur (sans laisser de carreau vide) perdrait selon l’artiste, le sens de son travail. L’horizontalité de la structure rend la projection colorée d’autant plus visible. Au contraire des vitraux dans les églises qui, du fait de leur verticalité, n’engendrent que des projections minimes sur le sol. En résulte un jeu de contrastes forts à la fois mobile grâce aux projections et reflets toujours changeants, et stable par l’effet des auto-adhésifs sur le toit. Volontairement étalée sur plus d’une année, l’œuvre sera sans cesse mouvante, rythmée par les quatre saisons. Transformant ainsi de manière radicale le bâtiment et permettant un renouvellement du regard sur l’architecture tout en impulsant une nouvelle approche.   

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